Un imposant bâtiment, une chapelle et un château du XVIIème siècle composent le monastère de Sainte Catherine de Sienne. Le château succède à un édifice féodal vraisemblablement détruit pendant les guerres de Religion.

Jean d’Aldeguier, issu d’une famille noble de Millau, grand trésorier de la généralité de Toulouse, achète les terres qui lui valent le titre de baron ; il y construit un nouveau château au milieu du XVIIème siècle. Passé aux mains de différents propriétaires issus de la haute bourgeoisie et de la noblesse toulousaine, il est finalement vendu en 1748 à Gaspard de Maniban, premier président au parlement de Toulouse. Ce dernier, désireux d’en faire une demeure confortable, entreprend des travaux d’aménagements coûteux. En 1810, le château et ses dépendances sont vendus au général Compans qui s’y installe. Il y meurt en 1845. Après avoir servi de cadre à des fêtes galantes, et suite à l’expropriation forcée des nouveaux propriétaires, le château est acheté en 1850 par les Trappistines, venues de l’abbaye de Maubec (Drôme). Entre 1860 et 1885, elles construisent l’église et les bâtiments monastiques autour du vieux château. En 1870, le monastère est transformé en hôpital, puis en maison d’accueil pour les orphelines toulousaines, victimes de la crue de la Garonne en 1875. Pendant la première guerre mondiale, un hôpital temporaire y est implanté, accueillant notamment des soldats annamites. S’accommodant mal de l’urbanisation croissante de Blagnac, les Trappistines décident de quitter le domaine en 1938 pour aller en Gironde.

Une communauté de Dominicaines les remplace à partir de 1939.
Durant la seconde guerre mondiale, les bâtiments, à l’exception du château, sont occupés par les militaires allemands. Le domaine est endommagé. Après la guerre, des travaux de rénovation sont entrepris. En 1949, les moniales accueillent Louis Mazetier, célèbre peintre verrier qui réalise fresques et vitraux. Depuis les années 50, le monastère a varié ses activités : tour à tour fabricant de pâtes alimentaires, pension de famille, maison de retraite, confection d’objets religieux, afin d’assurer la survie matérielle de la communauté.

De 1987 à 2006, année de leur départ pour la maison de retraite de Lourdes, les dominicaines partagent la tranquillité du site avec la communauté des Béatitudes qui réside toujours au monastère. L’église conventionnelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs et de Sainte-Catherine-de-Sienne est un grand édifice de style néogothique en forme de L. L’église et l’ensemble des peintures murales du chœur et de la nef des fidèles, ainsi que les vitraux sont protégés au titre des monuments historiques depuis le 30 avril 2001.

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